Forêt de Mormal : les explications pour justifier la coupe de la parcelle 1112

24 septembre 2024 à 15h16 par Paul Schuler

Plantée il y a plus de 200 ans, selon les experts de l’office national des forêts, cette parcelle serait « arrivée à maturité et va être exploitée cet hiver afin de valoriser les chênes qui ont d’ores et déjà assuré leur régénération grâce à leurs graines. S’attendant à une levée de bouclier, l’ONF affirme, je cite, qu’ils s’efforcent à « limiter les surfaces impactées afin de préserver le paysage et la biodiversité.


Cette coupe, dite « définitive » s'inscrit dans un processus progressif, appelé « coupes de régénération ». Elle s’effectue sur plusieurs années pour permettre aux graines et aux jeunes semis de pousser sous les gros arbres, avant qu’il soit abattu. C’est une forêt plus jeune et diversifiée qui prendra ainsi place indique les autorités locales.


Dans le cadre de la semaine forestière, les responsables de l’Office National des Forêts invitent d’ailleurs le public à venir les rencontrer, afin d’expliquer leurs choix pour la forêt de Mormal ! Ils donnent rendez-vous le 27 septembre, à 17h30, route d’Hecq à Hargnies, près de l’auberge du Godelot.



Voici le communiqué de l'ONF :


"La forêt de Mormal a vu une grande partie de sa surface détruite entre 1914 et 1919. Les peuplement actuels sont donc issus pour 2/3 des plantations de chênes pédonculés réalisées en masse après-guerre (1920-1930), et pour 1/3 d’arbres plus âgés qui arrivent à maturité en même temps. Face à cette situation particulière, l’ONF s’efforce de récolter les arbres arrivés à maturité tout en limitant les surfaces impactées afin de préserver le paysage et la biodiversité.


Une coupe qui laisse la place aux semis naturels


La parcelle 1112, d’une surface de plus de 15 ha, est dite en coupe « définitive ». Cela signifie qu’elle s'inscrit dans un processus progressif, appelé coupes de régénération. Il s'agit d'une succession de coupes réalisées en forêt sur plusieurs années pour permettre aux graines et aux jeunes semis de pousser sous les gros arbres : une forêt plus jeune et diversifiée prend ainsi place. La coupe définitive vient à la toute fin du cycle, après que le forestier se soit assuré que la régénération naturelle est bien acquise.


Dans le cas de cette parcelle, si les arbres ne sont pas récoltés bientôt, la nouvelle génération, bien présente, risque de dépérir à cause du manque de lumière et de nutriments causés par la présence des gros bois. Il est donc temps d’agir.


Prise en compte du paysage et de la biodiversité


Située à proximité de la route forestière d’Hecq-Hargnies, la parcelle 1112 a fait l’objet d’une étude paysagère qui permettra de mettre en place des ilots paysagers, de valoriser des arbres remarquables identifiés par nos forestiers, de préserver les cours d’eau présents sur la parcelle et de conserver un corridor favorable à la préservation de la biodiversité.


La protection de la ressource en eau et des milieux aquatiques est un enjeu primordial de gestion durable. Les cours d’eau qui traversent Mormal, font, depuis 2005, l’objet de travaux d’amélioration de la qualité des cours d’eau en partenariat avec la Fédération de pêche : augmentation de la proportion d’habitats favorables, restauration de la continuité écologique… Les rues qui traversent la parcelle feront également l’objet d’une protection forte ainsi que les milieux qui y sont associés.


Le corridor ainsi préservé relira deux îlots de vieillissement qui assureront ainsi une continuité écologique entre les parcelles afin de préserver la biodiversité inféodée à ce site et éviter une rupture de paysage trop importante.


Enfin, les forestiers ont souhaité préserver des chênes en bordure de parcelle dont un chêne remarquable de plus de 200 ans qui sera mis en valeur grâce à une signalétique appropriée."