Agriculture - Le bocage, dernier rempart à la culture intensive ?
Publié : 16 mai 2019 à 14h28 par Delphine Hernu
Crédit : Delphine Hernu
Fabrice Preux (à gauche) et Didier Motte
La France autorise l’épandage de 16 produits phytosanitaires, pas plus. La Belgique 27 et les Pays-Bas 40. Le collectif Bocage Sambre Avesnois en Danger soupçonne des cultivateurs hollandais et belges d’épandre des produits interdits en France sur des terres du Val de Sambre et du Sud Avesnois, des terres agricoles transfrontalières sur lesquelles des haies bocagères auraient été arrachées au profit de grandes cultures de pommes de terre. Le collectif qui compte 530 soutiens en Avesnois, tire la sonnette d’alarme et demande aux élus locaux et intercommunaux de réagir, de prendre des arrêtés municipaux pour empêcher l’épandage de ces produits phytosanitaires. Fabrice Preux du Collectif Bocage Sambre Avesnois en Danger :
Fabrice Preux est L’invité de la Rédaction aujourd’hui à 12h30 et 19h sur Canal FM.
A Anor, une double étude doit être menée par la DREAL et DDTM, sur le retournement des prairies et sur la nature des produits phytosanitaires épandus sur des parcelles agricoles situées à proximité de l’école Les P’tits Loups. Le Maire, Jean-Luc Pérat, fait appel à un cabinet indépendant pour une analyse de l’air autour de l’école maternelle, il a également pris un arrêté municipal qui oblige désoormais les cultivateurs à communiquer 48 heures avant toute pulvérisation, la nature des produits phytosanitaires à épandre, le numéro des parcelles et les dates d’épandage. Ce matin, avec le Maire de Trélon, François Louvegnies, il a rencontré l’exploitant agricole sur lequel Jean-Luc Pérat refuse que l’on jette le discrédit car le doute existe. Quelles sont les dispositions prises par la commune d’Anor mais aussi par les communes de Baives, Moustier-En-Fagne, Ohain, Trélon, Wallers-En-Fagne ? Ecoutez l’interview de Jean-Luc Pérat, Maire d’Anor et Président de la Communauté de Communes Sud Avesnois :
Jean-Luc Pérat a instauré ce qu’il appelle une « cellule de crise » en mairie d’Anor, en lien étroit avec les services de la Sous-Préfecture pour connaître rapidement la nature des produits phytosanitaires pulvérisés dans l’environnement de l’école, il souhaite « assurer la plus grande transparence sur ce sujet » auprès de la population mais dit-il «il n’est pas question de faire tout et n’importe quoi et on ne peut pas non plus interdire ce qui est autorisé ».
Le collectif Bocage Sambre Avesnois en Danger réclame des contrôles de l’air mais aussi de l’eau à proximité de l’école anorienne, et des camions qui livrent les produits phytosanitaires. Il demande une rencontre avec les Présidents des intercommunalités de Sambre Avesnois. La première aura lieu jeudi prochain avec Ghislain Cambier, le Président de la Communauté de Communes du Pays de Mormal et Président du Parc Naturel Régional de l’Avesnois.