Anor : l’installation d’une antenne de téléphonie mobile multi-opérateurs qui ne fait pas l’unanimité

Publié : 11 janvier 2023 à 15h47 par La rédaction

Depuis lundi, 15 habitants du quartier de Milourd sont en colère et sont même prêts à déposer des recours devant les tribunaux pour empêcher l’installation d’un mât de 36 mètres de hauteur (hors paratonnerre), sur un terrain privé, situé à moins de 50m des premières habitations. Après une première rencontre avec le maire, ces anoriens ont  lancé une pétition pour demander à TDF (Télé Diffusion de France) de trouver un autre terrain, éloigné de leurs habitations.


Outre le fait de craindre une exposition aux champs électromagnétiques, ils estiment surtout que leurs maisons vont perdre jusqu’à 30 % de leurs valeurs. Ils demandent à Jean-Luc Pérat, le maire d’Anor, des explications. Ce dernier les a renvoyés vers l’Etat, puisque ce projet est porté par TDF (Télé Diffusion de France), dans le cadre d’un plan national de lutte contre les zones blanches. D’après lui, les recours risquent d’être rejetés puisqu’il s’agit « d’un projet d’utilité publique, garantissant un accès à une connexion Internet mobile de qualité à plus de 1000 foyers.


C’est aussi aux yeux du maire d'Anor « une question de sécurité, pour les touristes et les visiteurs circulant entre Milourd et le haras de la Neuve forge ». Il tient par ailleurs à préciser que plusieurs habitants de ces deux quartiers se réjouissent de ne plus être bientôt en « zone blanche ». Le fait d’habiter dans une zone avec une bonne réception mobile et internet peut aussi parfois être un atout, qui est pris en compte dans la valeur d’un bien immobilier.


Enfin, selon Jean-Luc Pérat, cette implantation respecte la réglementation en vigueur, le dossier est d’ailleurs consultable en mairie depuis novembre et les opposants ont jusqu’au 17 janvier pour déposer un recours. Par ailleurs, « aucune concertation avec le voisinage n’était nécessaire, puisqu’il n’y a pas d’établissement scolaire, de crèche ou d’établissement de soin situé dans les 100 m entourant le lieu d’implantation de cette antenne relais ». En d’autres termes, Jean-Luc Pérat n’était pas en mesure « de s’opposer à la délivrance d’un permis de construire pour une installation utile aux habitants, imposée par l’Etat et conforme à la réglementation en vigueur ». 


Par Paul Schuler