Anor : un homicide au n°2 de la place du Poilu dans la nuit de la Saint-Sylvestre

Que s’est-il passé dans la nuit du samedi 31 décembre au dimanche 1er janvier entre minuit et 2h du matin, au n°2 de la place du poilu à Anor ? A ce stade de l’enquête, la porte d’entrée a été placée sous scellé, avec comme simple indication sur la nature de l’infraction : « homicide ».

D’après les riverains de cette place (où se trouvent l’église et la mairie d’Anor), la victime serait un anorien, approchant ou dépassant les 60 ans, handicapé, placé sous tutelle et qui vivait seul. Il avait l’habitude de recevoir régulièrement chez lui des jeunes d’Anor, « sur fond d’alcool et de drogue », comme l’affirment plusieurs voisins et habitants d’Anor.

Des témoins, interrogés ce lundi soir, ont aussi expliqué « que des visiteurs s’imposaient régulièrement par la force au domicile de la victime », comme l’atteste la porte arrière de l’habitation « qui a été forcée et défoncée à plusieurs reprises au cours des 2 dernières années ».

Peu avant minuit, cet homme a reçu de la visite, mais ce réveillon de la Saint-Sylvestre a ensuite viré au drame. Une violente bagarre aurait éclaté. Des meubles ont été déplacés, des cris, des chocs violents et un « au secours » ont notamment été entendus par les voisins.

Les gendarmes sont alors prévenus vers 1h30 qu'il se passe quelque chose d’anormale au n°2 de la place du Poilu. Christian serait en danger, d’autant qu’une odeur de brûlé a aussi été signalée par plusieurs riverains. L’intérieur de la maison est effectivement recouvert de suie...

Toujours d'après nos témoins, après la violente altercation, les « visiteurs de la Saint-Sylvestre » auraient forcé la victime à monter dans sa chambre et c'est peu de temps après que l’anorien aurait succombé à ses blessures, après avoir reçu un ou plusieurs coups de couteau... A ce stade de l’enquête, les précisions fournies par nos témoins n’ont pas été confirmées, ni démenties par les autorités. Seul le mot « homicide » inscrit sur le scellé « 1/Dom » indique la nature du crime qui aurait été commis cette nuit-là, dans cette maison de la place du Poilu…

Lorsque les forces de l’ordre sont arrivées sur place, le calme était revenu dans le quartier et les auteurs de l’agression avaient déjà pris la fuite. Certains jeunes seraient sortis par les fenêtres, au regard des traces de mains que l’on peut encore apercevoir sur les menuiseries en PVC. Ont-ils été interpellés par la suite ? L'information n'a pas été communiquée par le Parquet.

Beaucoup de questions restent sans réponse. L’enquête devra donc déterminer les circonstances exactes de ce crime. Les gendarmes peuvent compter sur le témoignage d’une 2ème victime, qui a été grièvement blessée à la tête lors de l'altercation et aussitôt conduit à l'hôpital.

Par Paul Schuler