Concours National de Chevaux de Trait, ce week-end à Dompierre-sur-Helpe

Publié : 5 mai 2022 à 5h00 par La rédaction

Ce week-end, les 7 et 8 mai, c’est le Concours National des chevaux de Trait à Dompierre-sur-Helpe dans le cadre prestigieux du château d’Hugémont, première des cinq étapes du Championnat de France, organisée par l’Association Les Traits Avesnois.


Traits du Nord, Comtois, Ardennais, Bretons, Percherons, 6 des 9 races de Trait feront la démonstration de leur force. Ils seront une trentaine en provenance des 4 coins de l’Hexagone, de Belgique et d’Allemagne. Vous les verrez débarder sur deux jours au lieu d’un, non pas sur une piste aménagée pour l’exercice mais dans le bois même, ce qui est plutôt rare lors d’événements publics.


Parmi les chevaux inscrits au concours, Juju et Jim de Dourlers (en photos). Ils sont entraînés au débardage depuis décembre dernier. « Ils ne tirent que des petits bois, ils ne peuvent pas tirer au lourd avant l’âge de 4 ans lorsqu’ils ont fini leur croissance, lorsqu’ils sont formés. Là ils apprennent les ordres : l’arrêt, le démarrage et gauche, droite », explique le Secrétaire de l’Association Les Traits Avesnois, Romuald Verloo, Artisan Maçon à Taisnières-en-Thiérache, passionné par le Trait du Nord depuis 12 ans. Aujourd’hui il en possède 10, « c’est un cheval capable de débarder, de labourer, c’est la force tranquille ».




 


Un concours, deux épreuves


L’épreuve de puissance, « l’épreuve des 3 troncs », avec un maximum de poids tiré sur une longueur de 40 mètres. « Le record c’est un Trait du Nord en Belgique qui le détient, un record à 1 720 kilo ».


L’épreuve de précision, « l’épreuve de maniabilité », avec un passage de portes 10 centimètres plus large que la longueur du palonnier.


« On ne cherche pas la première place avant tout, on cherche le beau travail du cheval, on cherche aussi à prendre du plaisir », Cyril Comtesse, Meneur, Eleveur de Trait du Nord et Etalonnier, Membre de l’Association Les Traits Avesnois.


Début des épreuves à 9h, le samedi comme le dimanche, restauration sur place.


Entrée gratuite


 


Ecoutez l’interview de Romuald Verloo, Secrétaire de l’Association Les Traits Avesnois :



  




Un concours pour promouvoir les chevaux de Trait


Le Trait du Nord est demandé principalement pour la vigne et le débardage mais « on n’a pas assez de naissances », s’inquiète Romuald Verloo. « L’année dernière, on n’a eu que 72 naissances pour la France, donc c’est une race en voie de disparition alors qu’il y a 12 ans quand j’ai commencé, il y avait encore plus de 100 naissances ». Le Trait du Nord, le plus faible effectif de France, l’une des trois races en voie de disparition avec le Trait Poitevin Mulassier et le Trait Boulonnais.


 


Le Trait du Nord, en voie de disparition, pourquoi ?


« Malheureusement, le Trait du Nord diminue au fur et à mesure que les anciennes générations s’en vont, il faut qu’on arrive à promouvoir le Trait auprès des jeunes. Les enfants ne reprennent pas forcément l’élevage de chevaux de trait ; les jeunes sont plus motivés par les chevaux de selle ou les double poneys », constate Romuald Verloo.





« On n’a plus de gros Eleveurs ou d’Agriculteurs qui ont une jumenterie, explique Cyril Comtesse. Avant, il y avait de gros Eleveurs avec une dizaine de juments et qui avaient beaucoup d’hectares. Nous, on est des particuliers qui essayons de trouver du terrain pour pouvoir élever nos chevaux ; si on n’a pas de terrain, forcément on va élever moins. Maintenant on est beaucoup de petits Eleveurs qui font ça à côté de leur travail et qui n’ont pas forcément la possibilité d’acquérir beaucoup de terrain, il faut savoir que pour une jument et son poulain, il faut au minimum un hectare ». La Sambre Avesnois compte une dizaine d’Eleveurs de chevaux Trait du Nord.




Romuald Verloo (à G) et Cyril Comtesse


Delphine Hernu