Fiscalité, crise économique, assemblée citoyenne : Benjamin Saint-Huile fait le point

Publié : 21 septembre 2020 à 8h52 par Thibaut Paquit

Crédit : Thibaut PAQUIT

La rentrée de la Communauté d’Agglomération Maubeuge Val de Sambre est animée. Au lendemain du second conseil communautaire, les interrogations demeurent sur la prochaine politique fiscale de l’agglomération Maubeuge Val de Sambre : si rien à ce jour n’a été décidé, certains élus, comme Jean-Philippe Delbart ou encore Jean-Pierre Rombeaut ont fait part de leurs inquiétudes. Ils craignent une annonce prochaine d’une hausse de la fiscalité, déjà selon eux, « très importante au sein de l’agglomération ». Pour Benjamin Saint-Huile, dans ce débat, « il ne faut pas être dans la caricature ni dans le mensonge. La TOEM est à 0 depuis 2016, le foncier est à 5. Nous devons créer les conditions pour répartir ces taxes ». Le débat est lancé, une réflexion va être menée avec une échéance au 31 mars 2021. 


Aujourd’hui, la situation sanitaire entraîne des inquiétudes sur le territoire. Les situations de Vallourec, MCA, AGC Boussois « sont surveillées de près » explique Benjamin Saint-Huile. L’Agglomération a accompagné pour plus d’un million d’euros plus de 700 entreprises du territoire dans leur relance. S’il ne « mesure pas encore les impacts », Benjamin Saint-Huile fait de l’accompagnement économique « sa priorité. Le combat a commencé. Il y a deux ans, nous avons signé un Pacte de la Réussite de Sambre-Avesnois Thiérache. Aujourd’hui, on se doit de faire un bilan des actions menées, de le prolonger, en nous adaptant aux situations que nous avons vécues depuis ».Le Président de l’Agglomération évoque certains services publics qui ferment leur porte : la CPAM, l’offre ferroviaire … « L’État doit tenir sa parole. Nous devons renouer contact avec Emmanuel Macron. On ne peut pas signer d’un côté un Pacte Territorial et derrière être confronté à une baisse des services publics ». Jusqu’en 2026, l’Agglomération souhaite proposer un nouveau projet de territoire : 10 personnes ou plus seront sélectionnées par commune pour participer aux travaux de la commune et de l’interco : « C’est une assemblée citoyenne. Je veux bien répondre à toutes les questions, je n’ai aucun tabou : expliquer la politique de l’Agglomération, je n’ai aucun problème. Je n’accepterai pas la caricature comme le font certains sur le débat fiscal : on plonge les gens dans le doute. Nous sommes dans le Département du Nord l’Agglomération avec le moins de fiscalité intercommunaux. Notre travail, c’est d’écrire un projet de territoire, avec les habitants ».