Fourmies / Cambrai : des repreneurs potentiels pour le laboratoire Goblet-Daumas
Publié : 6 janvier 2022 à 12h56 par La rédaction
Créé en 1969 de la fusion des laboratoires Goblet de Fourmies (1948) et Daumas à Jeumont (1952), le laboratoire fourmisien est devenu très rapidement l’un des leaders en France dans les domaines des prothèses dentaires et des implants.
Une extension malheureuse en 2017
C’est en 1991 que la société Goblet-Daumas va quitter le centre-ville fourmisien pour s’installer sur la ZAC de La Marlière. L’entreprise emménage alors dans un bâtiment neuf de 1400 m2, tout en créant une annexe sur Cambrai. LGD fait alors partie des 50 premiers laboratoires français, se démarquant ainsi d'une concurrence française de près de 5000 autres laboratoires à cette époque. L’entreprise fourmisienne a compté jusqu’à 49 salariés, avant d’être vendue en 2015, à Pascale Poupart, par Eric Goblet, le fils du fondateur de l’entreprise fourmisienne.
La société connaitra ensuite « une croissance externe malheureuse » en 2017, avec le rachat d’un laboratoire à Vannes en Bretagne. Cette mésaventure avait conduit à une mise en redressement judiciaire de la société en 2018.
Pascale Poupart a alors procédé à la fermeture du site de Vannes et à 9 licenciements, tout en investissant dans la « 3D » et en relançant l’activité commerciale, avec de bons résultats, qui avaient permis de maintenir l’activité et surtout de retrouver une rentabilité d’exploitation.
Une sortie du redressement judiciaire en 2020
En décembre 2019, le tribunal de commerce de Valenciennes a donc approuvé le plan de continuation du laboratoire, pour sortir de la procédure collective de redressement, par un apurement du passif, financé, notamment, par une levée de fonds propres, souscrite auprès d’autres investisseurs et du fonds régional « Autonomie et Solidarité », avec le soutien de la Région Hauts-de-France, pour une avance remboursable.
Malheureusement la crise sanitaire liée au Covid est passée par là, provoquant pendant plusieurs mois la fermeture des cabinets dentaire et obligeant la dirigeante à se déclarer en cessation de paiement le 21 décembre dernier.
Le « reste à charge zéro » a également fait baisser le montant moyen des factures ces deux dernières années et depuis 10 ans, les départs en retraite sans successeur de plusieurs dentistes à Fourmies, Trélon, Wignehies, La Capelle ou au Nouvion n’ont pas arrangé la situation...
Un énorme potentiel
Malgré un énorme potentiel et une très bonne réputation, ce lundi 10 janvier, le tribunal de commerce de Valenciennes devra se prononcer sur une liquidation pure et simple de l’entreprise fourmisienne et de son annexe de Cambrai, ou sera en mesure d’accorder une poursuite d’activité, en fonction des dossiers qui seront déposés d’ici-là par les repreneurs potentiels.
Plusieurs offres de reprise ?
A ce jour, la gérante nous a confirmé que plusieurs prothésistes dentaires se sont d’ores et déjà positionnés pour une reprise partielle de l’entreprise fourmisienne. Des salariés expérimentés du laboratoire travaillent également sur un projet similaire…
Le laboratoire Goblet-Daumas compte encore aujourd’hui 28 salariés, dont 2 apprentis. Idéalement situé à proximité des axes Bruxelles / Paris et Reims / Calais, ce laboratoire est l’un des plus grands au nord de Paris. Il est équipé d’un matériel Rev3 des plus modernes. Cette entreprise bénéficie également des données les plus récentes en matière d’organisation et d’ergonomie.
Un savoir-faire incontestable !
En alliant les nouvelles technologies et les derniers progrès réalisés dans le domaine de la fabrication des prothèses dentaires, les dirigeants du laboratoire Goblet-Daumas ont prouvé en 2021 qu’ils étaient en mesure de proposer à leurs clients des produits de haute qualité, en s’appuyant sur un savoir-faire incontestable.
Des concurrents intéressés
Pascal Poupart estime que LGD n’a pas dit son dernier mot. Avec sa réputation, son matériel dernier-cri, le savoir-faire de ses salariés et son important portefeuille clients, le laboratoire Goblet-Daumas suscite d’ailleurs l’intérêt de ses concurrents. Plusieurs d’entre-eux élaborent actuellement des offres de reprise. Reste à savoir si elles seront présentées à temps, d’ici lundi, pour éviter la liquidation judiciaire.
Par Paul Schuler