Fourmies : la fermeture de « GamePad », le premier « bar Gaming » de la Sambre-Avesnois-Thiérache, 10 mois après son ouverture

Publié : 15 novembre 2023 à 13h05 par La rédaction

Ouvrir un tel établissement dans une ville de 12 000 habitants était un pari risqué, mais Cédric Carlier, 29 ans, ancien animateur en centre socio-culturel, voulait y croire, lorsque nous l’avons rencontré début janvier. Il venait d’investir plus de 55 000 €, avec le soutien de la BGE et de Réussir en Sambre-Avesnois, pour ouvrir « GamePad », ce bar situé au n°7 de la rue Saint-Louis, en lieu et place d’une ancienne friperie, en plein centre-ville de Fourmies.



C’était un bar unique dans la région, accessible dès l’âge de 12 ans (ou accompagné d’un adulte pour les moins de 12 ans), où l’on pouvait déguster une boisson, des crêpes ou autre croque-monsieur, tout en jouant à des jeux vidéo, parmi les plus populaires sur PC ou consoles (FIFA, God of War, Forza Horizon, The Crew 2 et le dernier Spider-Man). On y trouvait aussi sur place deux bornes arcades, un espace « simulation de conduite », un « coin » dédié à la réalité virtuelle, 4 PC, 3 PS5 et 3 autres consoles XBOX série X, Switch...



Mais 10 mois après son ouverture, le constat est amer : le bar n’a jamais été très fréquenté (à part pour quelques goûters d’anniversaire) et les clients fidèles étaient même de moins en moins nombreux ces derniers temps, beaucoup de jeunes ayant désormais leur propre console de jeux à domicile… Cédric Carlier n’a toujours pas pu se faire un seul salaire convenable et les aides à l’installation, qui avaient été promises par la communauté de communes du sud-Avesnois en février, n’ont pas encore été versées et ne le seront donc jamais…



Sur un post publié sur les réseaux sociaux, le gérant de « GamePad », a donc annoncé officiellement la fermeture définitive de son établissement, malgré toutes ses tentatives pour dynamiser le bar, comme les événements et autres tournois qui n'ont pas rencontré le succès espéré. La clientèle n’étant pas au rendez-vous et l’augmentation à venir des charges ont fini par convaincre Cédric Carlier que tenir un tel établissement à Fourmies n’était pas viable…


Par Paul Schuler