Journée internationale des Droits des Femmes : elles témoignent
Publié : 7 mars 2018 à 17h12 par Thibaut Paquit
Crédit : Image d'illustration
Elles ont le visage clairvoyant et déterminé ces femmes. Rencontrées depuis une semaine en reportage, toutes n'ont qu'un mot : "nous sommes libres, quand même". Oui, ces femmes du Val de Sambre ont une volonté de se battre contre ceux qui les rejettent, ceux qui les font souffrir, ceux qui ne les écoutent pas. D'abord Betty et Clara, deux femmes victimes présumées du Violeur de la Sambre (nous les écouterons dans un autre sujet, ndlr). Clara a lancé dernièrement une page Facebook : "Ensemble pour la Vérité". Les faits d’agressions sexuelles, de viols, de violences psychologiques touchent chaque année 225 000 femmes en France, dont 32 000 de violences sexuelles, "Nous avons vu l'évolution du traitement de notre situation, nous dit Clara, agressée en 1997.
Notre autre témoin, c'est Jadous : une jeune Sambrienne de 26 ans. Blogueuse, Youtubeuse reconnue, Jadous s’est fait un nom et une vraie communauté sur internet : 13 000 abonnés sur sa chaine Youtube et Instagram, plus de 30 000 abonnés sur Twitter et près de 6 000 sur Facebook. Affaiblie par une Myopathie, elle affiche un sourire éclatant et se bat chaque jour pour aider les futures jeunes femmes à s’aimer telles quelles sont. Elle donne des conseils sur la mode, le maquillage, teste des produits cosmétiques, tout en rêvant d'un avenir encore plus grand dans le milieu audiovisuel. Malgré tout ce qu'elle a enduré, "notamment à l'école, où je me suis retrouvée souvent seule", elle garde l'envie d'avancer : "Je leur dis toujours à mes internautes : ne laissez jamais une personne vous dire que c'est impossible".
Enfin, dans les autres témoignages récoltés, nous avons rencontré Emeline, Delphine, Charlotte et Olivia. Toutes unanimes : les progrès sont là oui, sauf si l'on évoque le "sujet des salaires" pour Delphine, même si pour Charlotte, "on tend d'année en année vers ce que l'on recherche". Olivia, elle, se souvient "que rien n'était facile en étant jeune", mais qu'elle sait qu'une chose doit être à retenir : "Les femmes sont motivées et elles peuvent faire les mêmes tâches qu'un homme au travail. Elles font ce qu'elles veulent ! Nous sommes libres quand même". Oui mesdames, vous êtes libres.