Décès de Mattéo à Fourmies : un procès reporté en janvier, mais le maintien en détention du conducteur qui l’avait percuté
23 novembre 2022 à 19h10 par La rédaction
Le procès du conducteur qui avait renversé mortellement le jeune Mattéo (18 ans), le 26 octobre 2021, rue Léo Lagrange à Fourmies a été reporté au 19 janvier. Poursuivi pour homicide involontaire avec circonstances aggravantes ayant entraîné la mort (vitesse excessive, délit de fuite, consommation d'alcool et de stupéfiants), Xavier Masselot, restera d’ici-là en prison.
Ses avocats avaient pourtant plaidé pour une libération sous contrôle judiciaire, avec la promesse d’un logement, de se soigner de se soigner de ses addictions et d’un travail en CDI dans un autre département, mais la procureure a estimé, je cite que « Le maintien en détention était indispensable », s’agissant à ses yeux d’un « danger public ». L’ancien restaurateur de Féron encoure une peine d’emprisonnement de 10 ans, au regard des circonstances aggravantes.
Mattéo a été mortellement percuté par un chauffard le 26 octobre 2021, vers 20h45, rue Léo-Lagrange, à proximité du stade de Fourmies. Le choc avait été très violent et le corps de la victime a été retrouvé à 33 mètres de l’impact.
Ce soir-là, Xavier Masselot circulait à vive allure (entre 70 et 80 km/h alors que la vitesse est limitée sur la cote du stade à 30 km/h). Il avait pris le volant, alors qu'il venait d'être expulsé d'un bar fourmisien, sous l’emprise de l’alcool et de produits stupéfiants. Après avoir percuté Mattéo, il ne s’était pas arrêté (délit de fuite) et avait même continué sa route quelques centaines de mètres plus loin, lorsqu’il avait croisé des gendarmes qui effectuaient un contrôle à proximité du rond-point McDonalds-Carrefour, en sortie de Fourmies (refus d’obtempérer). Il sera finalement retrouvé « avachi sur la banquette de son véhicule », vers 22h30, à Féron.
Conduite en état d’ivresse
Le chauffard conduisait sans permis de conduire depuis juin 2021. D’après nos confrères du Point, Xavier Masselot devait comparaître devant le tribunal correctionnel d’Avesnes, en janvier 2022, « pour avoir cultivé des plants de cannabis chez sa mère ». De plus, il avait déjà été condamné une première fois en 2010 pour « conduite en état d’ivresse ».
Nos confrères relatent que « les enquêteurs n'ont pas trouvé la moindre trace d'un différend qui aurait pu exister entre la victime et le mis en cause ». Par ailleurs, lors de ses gardes à vue, le prévenu a affirmé qu’il n'avait « aucun souvenir » de ce qu’il s’était passé ce soir-là…
Par Paul Schuler