Anor : un projet d'une usine à pellets exemplaire
Publié : 20 décembre 2024 à 17h23 par Paul Schuler
Jean-Luc Pérat, le maire d'Anor, l’a annoncé cette semaine, lors du dernier conseil communautaire de l’année : ce projet est désormais porté par un groupement d’investisseurs privés, spécialisés dans des projets liés au développement durable. On leur doit la nouvelle usine de pellets à Chaulnes (80), l’entreprise "Picardie Granulation", qui représente un investissement de 43 millions d’euros, avec l’objectif de produire 100 000 tonnes de pellets par an.
L’usine, qui pourrait sortir de terre à Anor, se voudra, elle-aussi, « exemplaire d’un point de vue environnemental, puisque l’utilisation des bois dégradés ou pollués par de la peinture ou de la colle a été abandonnée ». Le nouveau projet consiste à produire jusqu’à 100 000 tonnes de pellets par an, avec uniquement du bois naturel, destiné au chauffage, à destination des particuliers et non plus des industriels.
« Le projet ne nécessitera pas de nouvelles déforestations : les matières premières, principalement issues des forêts et des sous-produits de scieries (chutes et sciure), proviendront des forêts régionales dans un rayon de 150 km autour d’Anor, de la forêt de Mormal aux Ardennes Belges et françaises », tient à rassurer le maire d’Anor !
D’après Jean-Luc Pérat, cette future usine s’inscrira « pleinement dans les objectifs de transition écologique et de la Rev3 ». En utilisant des ressources régionales et du bois naturel, « l’entrepreneur s’engage à produire exclusivement des pellets pour les particuliers », qui répondent « à des normes strictes pour offrir une combustion propre et contrôlée », à la différence des granulés industriels. « Les nuisances sonores et les rejets (poussière ou fumée) seront très fortement limités » tient aussi à rassurer Jean-Luc Pérat.
Il faut s'attendre au passage d'une trentaine de camions par jour, mais une grande partie de la production sera transportée par le rail et contrairement au projet initial, les nouveaux investisseurs s’engagent à prendre, à leur charge la création des voiries et de la gare de marchandise. « L’investissement public et la participation de la communauté de communes seront donc réduits à presque 0 »… On parle de 30 emplois directs, auxquels s’ajouteront plusieurs dizaines d’emplois indirects, dans des domaines comme l’activité forestière, le transport et la maintenance…