Féron : une nouvelle fromagerie pour la production du maroilles bio à la ferme du Pont-de-Sains
30 juin 2023 à 17h32 par La rédaction
C’est l’ancienne étable du château de Talleyrand qui a donc été transformée en une nouvelle fromagerie de 1200m2. L’ESAT du Pont de Sains a toujours eu une vocation fermière avec dès 1985 la création d’une première fromagerie. C’est en 2015 que la direction de l’époque a décidé de vendre son cheptel. Le Pont-de-Sains a voulu ainsi se démarquer de la concurrence en devant le premier (et seul) producteur au monde de maroilles au lait cru biologique. Ne collectant plus son propre lait, depuis 8 ans, le Pont de Sains passe par la coopérative Biolait et ses éleveurs de vaches laitières « Bio » basés à Solre-le-Château, à Taisnières-en-Thiérache et à de Marbaix.
L’étable ayant été vidée de ces « habitantes », lorsque/Brice Amand a pris la direction de l’association Traits d’Union à Trélon, il a été décidé de la transformer en une fromagerie moderne et construite selon les normes sanitaires en vigueur. Les nouveaux outils de travail répondent aux attentes des employés, en proposant une ergonomie adaptée. Cette nouvelle fromagerie compte en effet une quarantaine de salariés, dont 35 en situation de handicap...
En plus des ateliers de production et d'affinage désormais réunis sous un même toit, on y trouve sur place un couloir de visite de 123 m2, avec ses baies vitrées qui permettent de découvrir les différentes étapes de fabrication du maroilles, à l’exception de l’affinage. L’atelier de fabrication des flamiches n’est pas non plus visible depuis le couloir de visite.
L’objectif sera de produire chaque année jusqu’à 44 tonnes de Maroilles bio, contre 32 l’an dernier et plus de 100 000 flamiches (contre 80 000 en 2022). Dans un futur proche, le matériel ayant déjà été acheté, il est envisagé de produire du maroilles bio pasteurisé, notamment pour la restauration collective (établissements scolaires, maisons de retraite, restaurants d’entreprise…). Le montant total de ce projet s’élève à près de 4 millions d’euros, avec 1/600/000 € de subvention (région, état, Europe).
Créée en 1922, cette association regroupe aujourd’hui 26 structures réparties dans 99 bâtiments, sur une dizaine de communes de Fourmies à Maubeuge. Spécialisée dans la protection de l’enfance et l’accompagnement des personnes en situation d’handicap depuis les années 70, l'association Traits d’Union est à ce jour le 1er employeur du sud-Avesnois, avec plus de 600 salariés, dont 170 collaborateurs en situation de handicap. Au total, plus de 700 enfants et adultes sont ainsi pris en charge ou simplement accompagnés par cette structure, qui ne manque pas de projets sur le territoire…
>>> Brice Amand, le directeur général de l’association Traits d’Union à Trélon :
Par Paul Schuler