Fourmies : 95 % de grévistes chez Agrati (ex-visseries et boulonneries) pour réclamer une revalorisation salariale
Publié : 14 février 2023 à 20h07 par La rédaction
Selon la CGT, près de 95 % des 147 salariés de chez Agrati Fourmies ont cessé le travail, depuis hier soir et sans préavis, à l’issue d’une rencontre avec la direction, sur la question des revalorisations salariales et dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire (NAO), qui n’avait pas donné satisfaction aux organisations syndicales.
La production est donc à l´arrêt depuis lundi soir 17h. Les grévistes réclament une revalorisation salariale de 5,9 %, à la hauteur de l´inflation, avec effet rétroactif au 1er janvier 2023. De son côté, la direction a proposé 4,3 % d’augmentation, plus 0,7 % à titre individuel personnalisé et une revalorisation d’un euro sur le prix des tickets restaurants.
Les salariés ne veulent plus négocier. Ils reprendront le travail que lorsqu’ils auront obtenu l’augmentation demandée et pas un centime de moins, rappelant au passage que « l’entreprise fourmisienne se porte très bien » (52 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 3,5 millions de résultat net). En matière de qualité et de production, « tous les voyants sont aux verts »… Pour les grévistes, « les bénéfices engendrés en 2022 peuvent donc être redistribués aux salariés ».
A 17h, la direction a proposé 5% d’augmentation pour tous, une prime de 175 € + 1 € de revalorisation des tickets restos (ou une prime de 300 € pour celles et ceux qui ne prennent pas les tickets restos), mais les salariés ont refusé cette nouvelle proposition et ont décidé de poursuivre la grève, tant qu’ils n’auront pas obtenu une revalorisation équivalente à l’inflation.
Nous avons joint la direction d’Agrati Fourmies. Alain Dufranne, le directeur du site, n’a pas souhaité faire de commentaire, ni même communiquer sur ce sujet.
On rappelle que cette entreprise est spécialisée dans la fabrication de vis, boulons et écrous pour l’industrie automobile, en particulier pour les marques françaises Peugeot, Citroën et Renault.
>>> Les explications de Tony Desimeur, délégué syndical CGT, secrétaire du Comité Social économique (CSE) et technicien Qualité chez Agrati Fourmies :
Par Paul Schuler