Le Favril - Circuit-court bio et insertion pro, la recette de la cantine scolaire

11 février 2021 à 5h00 par Delphine Hernu

CANAL FM
Crédit : Le Favril

Le village de Le Favril, près de 500 habitants, a instauré le circuit-court bio à la cantine de son école. Derrière les fourneaux, une Cantinière en insertion sociale et professionnelle.

 

Deux fois plus de demi-pensionnaires à la cantine EGalim

Un menu à l’équilibre depuis 2014 et qui profite aux papilles des élèves. Preuve en est, le nombre de demi-pensionnaires a doublé et ils sont désormais majoritaires, 42 sur un effectif de 62 élèves. Deux fois plus de demi-pensionnaires donc et des repas à réserver pour le mois. La cantine génère une activité régulière pour au moins 6 Producteurs et Commerçants locaux et plus largement du Pays de Mormal. Ils assurent les livraisons une fois par semaine.

 

Insertion Professionnelle derrière les fourneaux

Marjorie vient de Prisches, elle est la Cantinière en Contrat Unique d’Insertion (C.U.I.), Parcours Emploi Compétences (PEC). Elle bénéficie d’un accompagnement professionnel et son employeur, la commune, d’une aide financière. Marjorie élabore les menus, prépare les repas, gère l’approvisionnement. Elle est en poste depuis septembre 2019.

L’élue regrette que ce type de contrats aidés soit limité dans le temps mais elle souhaite que les communes de moins de 1000 habitants puissent y accéder plus facilement pour chacun des services communaux. C’est ce qu’elle a demandé à Brigitte Klinkert, Ministre Déléguée chargée de l'Insertion auprès de la Ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion, lors de sa visite à Le Favril, le 2 février dernier.

 

3 euros le repas

« Le tarif du repas est de 3 euros. Il comprend entrée, plat, dessert », explique le Maire, Nathalie Monier. « Sincèrement, il ne nous coûte pas plus cher que si c’était un Traiteur parce qu’on maîtrise la quantité ; le menu du Traiteur est imposé, là on peut le faire aux papilles des enfants. Avant, le Traiteur nous coûtait plus cher que ce qu’on demandait aux parents, le menu nous coûtait 3.25 euros et à l’époque c’était 2.90 euros, donc on avait une part à charge constante et on ajoutait l’eau et le pain. Là c’est plus le cas ». La commune se dégage « une petite marge » qui lui « permet d’améliorer le bien-être des enfants et le matériel de la Cantinière ».

 

Des projets au menu ?

Aujourd’hui la cuisine scolaire est en cours de rénovation grâce à un Fonds de Soutien notamment, elle sera opérationnelle après les vacances d’hiver, assure le Maire. Comment évoluera-t-elle ? « Pourquoi pas faire un repas des aînés, des repas à domicile, peut-être que la demande va se faire », répond Nathalie Monier, des suggestions à soumettre aux Favrilois et qui seront peut-être inscrites au menu.