Maubeuge - Le personnel du centre de dialyse Néphrocare, en grève

Un mal profond. Ce matin, une trentaine de salariés du centre Néphrocare a décidé de montrer son mécontentement. Salaires insuffisants (ils réclament 180€ de plus), manque de personnels, demande d'une prime de disponibilité : des revendications qui datent, "On négocie depuis deux ans maintenant pour être valorisés, alors que dans un autre temps, la maison-mère allemande Fresenius fait des bénéfices ! On a gardé ça en nous tout ce temps, mais là nous sommes en colère !" explique Emmanuelle assistante administrative et secrétaire médicale.

Selon les grévistes, il y a "un manque de reconnaissance du travail". Dans leur communiqué et dans leur discours, ils estiment faire des efforts importants au quotidien :

• "

  Des changements d’horaires pour supprimer des « doublons » dans le planning qui coûtaient cher à l’employeur. (Doublons qui permettaient de détacher du temps pour les missions transversales de l’infirmier(e).

• Des objectifs qualités internes à l’entreprise ont été majoritairement

• Des heures supplémentaires en conséquence.

• La mise en place du dossier patient informatisé et la notion du « sans papier » qui a bousculé nos habitudes de travail.

• Et surtout, les économies réalisées par le personnel pour diminuer le coût d’une dialyse (Impact sur le matériel de soins … )

  "

Et cela, tout en pensant au patient qui franchit la porte du service, "Beaucoup d'entre eux souffrent de plusieurs pathologies et on manque cruellement de personnel qualifié, évoque la plus ancienne infirmière de la clinique, Sophie. Les patients sont les premiers à nous dire que finalement notre action, il fallait la faire !"

Un mouvement qui se poursuivra encore demain matin. La direction de l’établissement et les grévistes se réuniront jeudi soir pour tenter de sortir de cette crise.