Octobre 2021 : le nouvel hôpital de Maubeuge ouvre au grand public et entrait dans une nouvelle ère. Octobre 2022, un an plus tard, une manifestation qui a rassemblé plus de 500 personnes a clamé sa très grande inquiétude, à la fois pour l’hôpital maubeugeois mais aussi pour que la Sambre-Avesnois soit reconnu comme un territoire « en urgence médicale ou en zone de désertification médicale ».

Le nombre de professionnels de santé sur le territoire est bien en deçà de la demande de soins. Pour l’intersyndical du CHSA de Maubeuge, « Il faut stopper immédiatement les suppressions de postes. Nous avons la vie et la mort des patients qui nous sont confiés ». Des moyens, de la reconnaissance, de l’écoute, ces soignants n’en sont pas à leur premier rassemblement pour Maubeuge : « Nous savons que nous avons mauvaise réputation. Maintenant, il faut se bouger pour que l’on ait plus de moyens ».

Élus, personnels, demandent des moyens concrets de l’État, la création d’une zone prioritaire, le salariat de médecins, un plan pluriannuel pour garantir l’accès aux soins, la suppression de la dette du CHSA de Maubeuge, un internat : « Que le Ministre de la Santé vienne à Maubeuge : il verra un nouvel hôpital d’à peine un an, déjà en souffrance ! »

Devant l'établissement, la CGT donne quelques chiffres : "En 2021, le personnel a cumulé 120 000 heures supplémentaires. Est ce que c'est normal que des salariés pleurent en rentrant dans leur voiture, parce qu'ils n'ont pas pu faire correctement leur travail ? Comment travailler sereinement dans ces conditions ? Cela fait des années que nous relatons ces faits".

Cette manifestation, qui s’est déroulée dans le calme, fut aussi l’occasion pour la CGT d’évoquer des inquiétudes générales en France. Ils se projettent d’ailleurs sur la grève générale de ce mardi 18 octobre, à Valenciennes. Les élus eux, promettent que « si nous n’obtenons pas satisfaction, nous continuerons de manifester ».

<<< La parole aux soignants et aux patients du Centre Hospitalier de Maubeuge, qui constatent une dégradation de la prise en charge :