Santé - Vers une revalorisation des salaires chez les soignants ? Sur le territoire, on « ne croit que ce que l'on voit »

Publié : 20 mai 2020 à 11h03 par Thibaut Paquit

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Crédit : Thibaut PAQUIT

Vers une revalorisation des salaires pour les soignants ? C’est ce qui était ressorti de l’entretien réservé à nos confrères du journal du dimanche par Olivier Véran, Ministre de la Santé.

Face à des soignants vendredi dernier, Emmanuel Macron a aussi évoqué cette possibilité dans les mois qui viennent. Du côté des syndicats sur le territoire Sambre-Avesnois, cette annonce est une bonne nouvelle même s’il restera encore des étapes avant que tout ne soit officiel : il y a un an, l’hôpital public avait manifesté son mécontentement face à la baisse des effectifs, au manque de matériel, aux salaires, puis en décembre dernier, sur les retraites. Chez les soignants, on reste partagé : « je ne crois que ce que je vois » nous a écrit laura,  « Moi je ne cracherais pas dessus on en a assez « bavé » et on l’a mérite amplement » nous dit Annabelle, « C’est tout de suite que les salaires doivent être revalorisés, une fois la crise passée il n y a aucune chance d’en tirer quelque chose de durable pour nous soignants » nous écrit Véronique.

Guillaume Rosey, syndicat CGT du Centre Hopistalier Sambre Avesnois de Maubeuge

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Frédéric Pétrisot, trésorier du syndicat CGT de l'hôpital et aide-soignant au CH de Fourmies

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Jean-Sébastien Pin, syndicat Force Ouvrière

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Chez les soignants, on reste prudent sur ces annonces

Laura : "On nous promet tellement de choses qu'on verra bien quand tout sera acte ! Je ne crois que ce que je vois !"

Annabelle : "Moi j’y crois. Comme pour la prime j’y ai cru dès le début quand il en a parlé. Je ne suis pas toujours d’accord avec ce que notre président fait en temps normal et je ne suis pas une adepte de sa politique. Mais j’essaie de rester positive et je me contente d’y croire. Le problème, c'est que les gens veulent tout tout de suite sans attendre. Chaque chose en son temps. Il ne peut pas tout faire tout de suite. Comme pour la prime : les gens crient qu’ils n’en veulent pas et bien ils n’ont qu’à me la donner. Moi je ne cracherais pas dessus : on en a assez « chié » et on l’a mérite amplement ! Après il y aura la valorisation des salaires et/ou des statuts. Il faut juste patienter : « Tout vient à point à qui sait attendre »."

Véronique : "C’est tout de suite que les salaires doivent être revalorisés, une fois la crise passée il n y a aucune chance d’en tirer quelque chose de durable pour nous soignants" nous écrit Véronique.

Romuald : "Après 10 ans d'expérience dans le public je touche environ de 27 000 euros par ans. Donc sa proposition à 44 000€ est forcement la bienvenue. Mais avec Mr Macron, il y a tellement de parole et si peu d'actes que je suis comme Laura " je ne crois que ce que je vois !" En effet c'est très attractif 44000 € qui correspondrait alors à un salaire mensuel d'environ 3700 euros. Mais à quel moment dans l'ancienneté ? Dès le début de la carrière ?! Après "X" années ? Il faut qu'il dégèle le point d'indice et le faire remonter fortement pour satisfaire tous les salaires en fonction de leur ancienneté. Mais le privé devrait alors se baser sur la même grille indiciaire, pour ne pas avoir d'écart de salaire entre une infirmière du public et celle du privé !"

Monique : "Pour moi ce qui concerne le salaire , ils m'ont retiré de l'argent car j'ai eu le Covid-19. C'est honteux ! En plus nous n'avons pas de prime en tant qu'aide à domicile diplômée. Nous avons toujours travaillé. Pour la CPAM, ceux qui ont eu ce virus comme moi nous n'avons pas eu notre salaire normal. Ils savent retirer de l'argent. Donc je voudrais que tous les soignants à domicile AVS, AS, infirmières, soient au même point pour avoir la prime de 1 500€. L'état s'en fout des AVS à domicile."