Un nouveau feu vert pour la construction d’une usine à pellets à Anor !
Publié : 2 novembre 2018 à 12h43 par Paul Schuler
20 millions d'euros seront investis sur Anor, avec à la clé, la création de 26 emplois...
Malgré un avis défavorable émis par le commissaire-enquêteur, le préfet de la région des Hauts-de-France a signé un nouvel arrêté d’exploitation, autorisant le lancement des travaux de construction d’une des plus grandes usines à pellets d’Europe. Tous les organismes chargés de la protection de l’environnement au niveau du département et de la région ont également donné leur accord, devant les garanties présentées par le promoteur. Les techniciens du Parc Naturel Régional de l’Avesnois ont aussi émis un avis favorable…
La société Jéferco prévoit ainsi d’investir près de 20 millions d’euros sur Anor, afin de produire jusqu’à 120 000 tonnes de granulés de bois, par an, qui seront principalement destinés aux industriels.
De son côté, Jean-Luc Pérat, le maire d’Anor, se veut rassurant. Tout d’abord, il rappelle « qu’il ne bradera jamais la santé des habitants du territoire et la biodiversité au nom de l’emploi ». Etant donné que dans ce dossier, « toutes les mesures ont été prises pour limiter les risques de pollution au maximum », il n’avait donc « aucune raison pour s’opposer à un projet économique de cette ampleur, qui au final, ne coûtera pas un centime à la collectivité, mais va même rapporter de l’argent au sud-Avesnois, au bout de 15 ans » (à écouter les détails de l’opération dans l’interview ci-dessous).
Par ailleurs, le Président du sud-Avesnois rappelle qu’une grande partie de la production sera transportée par le rail, que « les forêts de la Sambre-Avesnois-Thiérache seront préservées » et que « 26 emplois seront créés, avec une priorité qui sera donnée aux habitants du territoire, à travers la mise en place de formation ».
Evidemment, les opposants à ce projet peuvent encore déposer un ou des recours, mais leur marge de manœuvre semble aujourd’hui très limitée. Par contre, ces recours en justice vont forcément retarder le démarrage des travaux, qui ne seront lancés qu’une fois toutes les procédures judiciaires épuisées.