Sambre-Avesnois : une baisse du nombre d’allocataires du RSA
Publié : 13 novembre 2024 à 20h03 par Paul Schuler
L’opération « Réussir Sans Attendre » est une semaine spéciale, qui a été dédiée à la réinsertion professionnelle des allocataires du RSA à l’échelle de l’arrondissement d’Avesnes et du département du Nord.
Pour la sixième année, le Département du Nord a mis en place plus de 200 actions, des ateliers coaching, des forums de l’emploi et autre « job dating », avec un objectif : un retour rapide à l’emploi ou à une formation, en s’appuyant sur des bilans déjà très satisfaisant, puisque l’an dernier, sur 2 770 allocataires ciblés en Sambre-Avesnois, 273 avaient décroché un emploi et 99 étaient entrés en formation ». Cette année, 67 entreprises s’étaient mobilisées pour proposer un emploi aux bénéficiaires du RSA. Durant cette semaine « Réussir Sans Attendre 2024 », près de 400 retours à l’emploi ou en formation ont ainsi été comptabilisés.
En 2015, on recensait 139 000 allocataires du RSA à l’échelle du département Nord, il ne sont plus que 88 000 aujourd’hui ! Pour la conseillère départementale du canton de Fourmies, ces chiffres prouvent que le dispositif expérimental d’accompagnement des bénéficiaires du RSA, lancé il y a 8 ans par le département du Nord, porte aujourd’hui ses fruits ! Même tendance en Sambre-Avesnois, puisque le nombre de bénéficiaires du RSA est passé de 15 570 allocataires en 2018 à 10 750 aujourd’hui, dont 650 jeunes âgés de moins de 26 ans.
>>> Carole Devos, la conseillère départementale du canton de Fourmies et présidente de la commission territoriale d’insertion professionnelle de la Sambre-Avesnois :
L’élue de Rousies rappelle que les allocataires du RSA sont désormais tous pris en main, dès leur inscription et à raison d’une quinzaine d’heures par mois, par les 13 coachs des Maisons « Nord emploi », pour chercher un travail, se former, se remettre à niveau, concevoir un CV, passer des entretiens d’embauche et tenter ainsi de lever tous les freins de mobilité, les problèmes de santé ou de vie familiale, qui entravent à un réel retour à l’emploi, à travers une série de « coups de pouce ».
Carole Devos estime que pour les 2/3 des bénéficiaires, le retour à l’emploi est possible, à condition de le vouloir réellement... D’ailleurs les réfractaires sont prévenus : en cas de refus d’une formation ou d’un emploi, « la sanction la plus extrême pourra aller jusqu’à la suppression des aides pécuniaires », une situation qui ne s’est pas encore produite localement (au maximum 80 % de RSA en moins).
Carole Devos tient d’ailleurs à préciser que chaque situation sera analysée individuellement par les services départementaux selon le règlement « droits et devoirs ». Par ailleurs, « les personnes qui font face à de graves problèmes de santé ou d’addiction, à des problèmes psychiques ou à de réelles difficultés de garde d’enfants, ne seront pas pénalisées et seront toujours accompagnées par le département, dont la solidarité reste la colonne vertébrale » affirme Carole Devos !
La situation économique de la Sambre-Avesnois s’est améliorée en 8 ans, avec un taux de chômage établi désormais à moins de 12 % des actifs contre 16,9 % en 2017. Pour information, la prise en charge des allocataires du Revenu de Solidarité Active coûte chaque année au département près de 650 millions d’euros !
>>> Amandine Détrait, la coordinatrice des 13 coachs « emploi » des Maisons « Nord emploi » à Fourmies et Maubeuge (avec ses antennes à Avesnelles, Aulnoye et Le Quesnoy) :
Une bénéficiaire du RSA très satisfaite de cet accompagnement
Elle s’appelle Cécilia. Elle a 26 ans et habite Fourmies. Elle est inscrite au RSA depuis le mois d’août, en étant titulaire d’un Master spécialisé dans la traduction audiovisuelle. Fin novembre, Cécilia a d’ores et déjà décroché dans une formation dans la traduction de jeux vidéo.
>>> Ecoutez le témoignage de Cécilia, bénéficiaire du RSA à Fourmies :