Un an après l'assassinat de Dominique Bernard, le récit d'Enguerran de Felleries

Enguerran n’a rien oublié du jour de l’assassinat, du professeur de lettres modernes, Dominique Bernard. C’était le 13 octobre 2023 à la cité scolaire Gambetta-Carnot à Arras. Le fleurisien de 19 ans était alors en deuxième année de Prépa Mathématiques Physiques au lycée Robespierre, à moins d’un kilomètre du lieu du drame.

Un an plus tard, il se confie et fait le récit d’une journée haletante où la peur est montée d’un cran, heure après heure.

Enguerran se souvient être entré rapidement en contact via les réseaux sociaux, avec des élèves, confinés aux étages du lycée Gambetta. Il y a parmi eux, les frères et sœurs de ses amis. Ce contact ? Un lien avec l’extérieur, pour qu’ils gardent leur calme, alors que l’attentat terroriste vient de se produire et que les lycéens sont sans information.

Dans le lycée d’Enguerran, les élèves sont restés confinés pendant près de 4 heures ; isolés dans leur classe puis regroupés au réfectoire.

12h45 : intrusion au lycée Robespierre, les forces de l’ordre se déploient dans l’établissement. L’étudiant se souvient d’un « mouvement de panique » et d’un « mouvement de foule », 2 à 300 élèves se ruent au réfectoire. L’individu qui a franchi les grilles du lycée avec une valise, est en fait un élève interne de l’établissement.

13h30, à nouveau la peur avec le signalement d’un colis suspect dans la rue face au lycée, il faudra attendre l’intervention des démineurs, la neutralisation d’un « gros sac ».

16h, les élèves du lycée Robespierre sont libérés.  

Ecoutez le témoignage d'Enguerran, étudiant au lycée Robespierre à Arras :

« Cet après-midi-là, j’étais en relation étroite avec le proviseur pour véhiculer les informations aux camarades de Prépa. Encore aujourd’hui, on m’appelle Radio Prépa ! »