Aurore Bergé : "Rien n'est anecdotique : nous avançons"
Publié : 4 avril 2025 à 21h57 par Thibaut Paquit
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Retour sur la nouvelle venue de la ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes Aurore Bergé
La condamnation cette semaine d’un fourmisien coupable de violences envers sa conjointe sous les yeux de son enfant. Les faits remontent au 25 mars dernier : les gendarmes interviennent au domicile d’une famille une nouvelle fois. Une femme enceinte de 6 mois, venait de se faire violenter par son conjoint, qui la frappe dans son ventre et la bouscule. Une petite fille de trois ans, a tout vu. Alcoolisé, il s’en prendra aux gendarmes en les menaçant. Le père de famille, connu des gendarmes pour d’autres faits similaires, se verra retiré l’autorité parentale de sa fille et sera condamné à 24 mois de prison dont 6 avec un sursis probatoire de 2 ans et maintien en détention.
Des violences comme celles-ci, sont régulières dans l’arrondissement. C’est dans ce contexte que la ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes Aurore Bergé était présente ce matin à Hautmont. Trois mois après le féminicide qui a coûté la vie à Isabelle Mortaigne, la ministre s’est de nouveau engagée sur ce thème des Violences Intra familiales.
Un contrat local contre les violences conjugales, sexistes et sexuels, a été signé ce matin où il était question de renforcer la coordination entre les acteurs et professionnels concernés, apporter une réponse de proximité avec par exemple le dépôt de plainte possible au sein du Centre Hospitalier de Maubeuge, diffusion des informations relatives à l’aide universelle d’urgence ou encore, des campagnes de communication plus intense dans les communes sur ce sujet. Des sujets qui deviendront prochainement dans un Pacte 3 de la Sambre-Avesnois Thiérache, où il sera question de mobilité, d'hébergement, d'accès aux soins et à l'accompagnement des victimes.
« Rien n’est anecdotique »
La ministre a multiplié les échanges avec les acteurs locaux ce vendredi. Depuis sa venue début janvier, le premier constat fait état d’un nombre croissant de signalement : « Je crois que les gens ont compris que ce n’est pas de la délation. Prévenir, c’est éviter des événements dramatiques ».
Il faut dire que les moyens sont mis en place désormais. L’objectif est de former les acteurs de terrain pour détecter les troubles et prévenir des violences. Dans sa déambulation dans les rues d’Hautmont, Aurore Bergé s’est arrêtée chez un coiffeur, dans une banque, chez un pharmacien. Tous, auront à leur échelle, un rôle à jouer : « C’est vrai que nous sommes parfois des confidents » soulignent Aurélie Coiffeuse et Marion conseillère bancaire.
Ce socle commun doit être fort, pour Aurore Bergé. C’est dans ce cadre d’ailleurs que les victimes peuvent désormais déposer plainte depuis l’hôpital de Maubeuge. La victime est ainsi accueillie par un assistant social, un médecin légiste, et un policer vient ensuite entamer la procédure : « Rien n’est anecdotique » poursuit Aurore Bergé.
Ces efforts seront nécessaires : en 2024, 400 faits de violences ont été recensés dans l’arrondissement. Depuis début janvier 2025, 20 féminicides ont été comptabilisés en France. Si vous êtes témoin d’un fait similaire, ou victime, une celle d’écoute nationale est disponible : le 39 19.
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